La tour, de plan carré, a été bâtie par le maître tailleur de pierre clamecycois, Pierre Cuvé, et ses compagnons, en pierre tirée des carrières de Basseville, près de Clamecy. Elle compte un soubassement et deux étages, munis de nombreuses niches destinées à abriter des statues, mais on ignore si ces dernières furent mises en place. La tour de la cathédrale de Nevers, qui lui ressemble beaucoup et qui lui est contemporaine, présente aussi des niches vides. Le soubassement est ajouré d’une grande baie sur ses faces sud et ouest. Le parement du premier étage, divisé en deux par un cordon, s’orne dans sa partie inférieure d’arcatures trilobées, et dans la partie supérieure de niches surmontées de très hauts gâbles. Le dernier étage est en retrait, ce qui a permis d’établir à sa base une galerie munie d’un garde-corps flamboyant et de gargouilles. | |
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La façade principale : Elle s’orne d’un portail gothique, dont le soubassement est sculpté d’arcatures abritant des sibylles et des apôtres. | |
Au-dessus se trouvent des niches vides, à dais flamboyants. Cet ensemble est couronné par quatre voussures, mutilées à la Révolution, qui s’ornaient de scènes de la légende de saint Martin, surmontées chacune par un dais. Ses deux portes sont fermées par des vantaux de bois Renaissance. Les émeutiers qui s'insurgeaient contre le coup d’État du 2 décembre 1851 leur portèrent, le 5 décembre, des coups de hache, qui ont été restaurés par la suite. La grande fenêtre en arc brisé qui surmonte le porche a été munie d’une rose à remplage flamboyant en 1854, lors d'une restauration de l’église. Cette partie supérieure de la façade est épaulée de chaque côté par des arcs-boutants, qui consistent chacun en un arc double réuni par un remplage flamboyant, sorte de « dentelle de pierre ». | |
Ces arcs aboutissent à des culées en forme de tourelles creusées de niches, munies de dais, et couronnés de pinacles. |
La nef L’intérieur de l’église a été entièrement restauré et nettoyé de 2005 à 2007. D’anciennes peintures, qui décoraient les voûtes, ont alors réapparu. | ||||
L’édifice, datant du XIIIe siècle, a été commencé vers 1215. La nef compte huit travées égales, sauf la dernière qui est plus courte. Elles communiquent dans les collatéraux par de grandes arcades brisées retombant sur des colonnes. Au-dessus de ces arcades court une galerie de triforium, dont le plafond constitue un second passage devant les fenêtres hautes. Des voûtes d’ogives, quadripartites, couvrent la nef. Le mur des collatéraux est décoré d’arcatures aveugles dans sa partie inférieure. Derrière le chœur, les collatéraux se prolongent par un déambulatoire carré. Il n’y a pas de transept. Le style gothique bourguignon de l’église se révèle par le chevet plat, la galerie de triforium de la nef, l'alternance, au départ du chœur, des piles fortes et des piles faibles. Au niveau du chœur, la partie supérieure de l’élévation s’est déversée vers l’extérieur. Ce fléchissement frappa François Ier, lorsqu’il visita la collégiale. |
Un jubé de pierre fut édifié vers 1525 entre la nef et le chœur, par le chanoine Guillaume Colas. Sa construction avait peut-être pour but d’arrêter le déversement des murs. Ce jubé fut détruit en 1773. Un nouveau jubé, néogothique, visible sur la photo ci-dessus, fut bâti en 1840 par l'architecte Huvé, pour stabiliser l’église. |
Le triforium Cette galerie située au-dessus des grandes arcades de la nef est couverte de dalles de pierre formant un second passage, devant les fenêtres hautes. |
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La Cène Ce bas-relief, provenant de l'ancien jubé de 1525, est fixé au mur de la chapelle de la tour. | ![]() |
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